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TOM BIELINSKI

POUR PARTICIPER AU FINANCEMENT DE SON DERNIER FILM : Le sceau de la corruption

En quelques mots

Il naît à Saint Cloud, le 1er avril 1989, d’une mère polonaise et d’un père français. Tom développera tout au long de sa scolarité une fibre artistique et un intérêt particulier pour le théâtre, le cinéma et l’imaginaire. Passionné et homme de défis, Tom s’est retrouvé dans le cinéma par vocation. En 2005, mal conseillé et n’ayant pas conaissance de l’existence de formations audiovisuelles, on le dirigea vers des études de paysagisme et d’agriculture pendant

quatre ans.

TOM BIELINSKI RÉALISATEUR En 2009, Son envie n’ayant pas faibli, il passe plusieurs concours d’écoles d’audiovisuel. Il intégrera l’ESRA Paris. Tout au long de ses études, il réalisera des vidéos pour des concours institutionnels et publicitaires aussi bien en France qu’au Maroc. En 2010, en parallèle de sa formation, il développera, en auto-production, son premier court-métrage de fiction « le Sceau de la Corruption ». Ce film d’héroïque fantaisie, genre peu exploité en France, mettra quatre ans à se concrétiser. Le 29 novembre 2014 aura lieu la première projection du court métrage au « Toulouse Game Show ».



ENTRETIEN AVEC TOM BIELINSKI

Sur le tournage:"le sceau de la corruption"



QUEL EST VOTRE RÔLE EXACT SUR CE FILM ?


Je suis à la fois le scénariste,
le producteur et le réalisateur de ce court-métrage.

DANS QUEL CONTEXTE EST NÉ LE FILM ?

Comme la plupart de ma génération, j’ai grandi avec les films de Steven Spielberg, George Lucas et Peter Jackson. Ma passion pour les mondes fantastiques et parallèles m’ont amené inévitablement à ce genre. De plus, déçu de ne pas voir beaucoup de films du même type dans notre beau pays, modestement, j’apportais ma pierre à l’édifice. Ce court-métrage est mon premier. Il y a plusieurs années, j’ai effectué mes études à l’ESRA PARIS ( école supérieure de réalisations audiovisuelles ). Dans le cadre de cette dernière, les élèves peuvent proposer des scénarios afin qu’ils soient réalisés en fin d’année. Je me suis mis au travail. Mais plus le scénario se précisait, plus la certitude que ce fameux cadre scolaire, quoique plutôt confortable pour les élèves, ne pouvait supporter le poids temporel et technique du film qui ce dévoilait sous mon écriture. La conclusion étant faite, il fallait trouver un moyen de pouvoir concrétiser. Conscient du système de production français et des risques qu’apporte ce genre, l’affaire était ardue. C’est là qu’internet bouleversa ma vision de la production. J’y ai découvert une plateforme de financement participatif nommée « ULULE ». Cela m’a permis de financer la moitié de mon budget grâce à plusieurs personnes et notamment à la plateforme « Dailymotion », l’autre moitié venant de fonds propres et familiaux. Cette somme réunie, nous avons pu, avec un noyau dur de proches et de camarades d’école, peaufiner les détails du scénario et l’organisation du tournage. Au total, c’est plus d’une centaine de personnes bénévoles ( professionnels, semi-professionels, amateurs, famille et ami(e)s ) qui auront participé à cette aventure.


DANS QUELLES CONDITIONS AVEZ-VOUS TOURNÉ LE FILM ?

Le tournage s’est fait en deux blocs : n’ayant aucune structure de production professionnelle pour nous soutenir, nous avons d’abord réparti des rôles de complément à chacune des personnes impliquées dans le film. C’est surtout moi, dans un premier temps, qui m’occupait de tout le côté production, location et gestion des finances. Nous avons commencé par les décors extérieurs, en forêt de Fontainebleau, pendant dix jours en hiver. Ce sont, techniquement, les scènes les plus difficiles et lourdes à réaliser. Les deux tiers des personnes qui ont travaillé sur ce court-métrage étaient là. C’est à ce moment là que nous avons tourné les cascades avec plus d’une vingtaine des figurants en armes, cascadeurs et acteurs. Ce tournage était donc beaucoup plus basé sur la technique et l’action. Ensuite, pour le deuxième bloc, c’est l’association « INTER’ACTION » qui a pris le relais, avec des personnes plus compétentes dans le domaine de l’organisation et de la production. Le plus dur étant derrière nous, nous avons pu avec tranquillité, en tirant des conclusions de nos expériences passées, tourner toutes les scènes intérieures pendant six jours, en décors naturels, dans la banlieue de Rennes en Bretagne. Et là nous étions dans le vif du sujet : l’histoire, les personnages et donc, en ce qui me concerne, la direction d’acteur.



ON VOIT QUE DANS VOTRE DISTRIBUTION, VOUS AVEZ BEAUCOUP DE COMÉDIENS QUI PROVIENNENT DU DOUBLAGE. COMMENT CHOISISSEZ-VOUS ET DIRIGEZ- VOUS VOS ACTEURS ?

Le fait que la plupart aient une vocation dans le doublage est un pur hasard. Si l’on prend Benoit Allemane, je cherchais des comédiens sur internet en regardant avec beaucoup d’attention les court-métrages. Je suis donc tombé sur un film dans lequel il jouait et je l’ai trouvé excellent pour le rôle du Prêtre. Avec de la patience et de l’insistance, il a accepté de faire partie du film. Damien Boisseau, lui, est venu postuler pour le rôle principal. Il m’a fallu un certain temps pour me rendre compte que lui aussi faisait parti de ce milieu là. Enfin, en ce qui concerne Richard Darbois, il a fait notamment la voix d’Harrison Ford dans « Indiana Jones et la dernière croisade ». Avoir Indiana Jones en tant que conteur... Un rêve ! C’est Damien Boisseau qui m’a donné son contact. Et il a accepté de faire partie de l’aventure ! Maintenant en général, je ne me mets pas de barrières. Que la personne soit connue ou pas, il faut que ça soit LA bonne personne. Je privilégie donc les castings. Enfin, pour ce qui est de la direction d’acteur, je ne pense pas encore avoir assez d’expérience pour analyser précisément mon mode de fonctionnement en général. Pour ce film, je savais exactement ce que je voulais et je pouvais me permettre d’être très précis dans ma direction d’acteur. L’avantage de ce genre de comédiens qui travaillent beaucoup dans le doublage, c’est qu’ils sont habitués à travailler leurs intonations de voix avec précision. J’avais donc le plaisir de pouvoir aller au fond des choses et d’être fier de ce côté là. Tant que la scène ne correspond pas exactement à ce que je veux, on refait.


VOS PARTI-PRIS DE MISE EN SCÈNE ?

Mon but premier était de faire en sorte que l’univers soit absolument crédible. Cela passe par les costumes, tous originaux. Je suis moi-même allé choisir les tissus, les boutons, le chapeau fait sur mesure. Ensuite, les décors que je n’ai pas hésité à aller chercher jusqu’en Bretagne pour trouver le lieu parfait. Il fallait qu’ils ressemblent au type de lieu que l’on pourrait situer entre le Moyen-Age et la révolution. Des lieux intemporels. Enfin, je voulais réaliser un film d’héroïque fantasy original, qui soit assez mature et sombre. La tendance dans ce genre est d’édulcorer, pour s’adresser aux enfants et aux adolescents. J’ai essayé d’éviter ça. Un film avec du fond, de la noirceur et quelques touches spectaculaires.



COMMENT AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ AU MOMENT DE LA POST-PRODUCTION ?

Avant tout, il faut savoir que la post-production s’est faite avec de nouvelles personnes que j’ai « recruté » après les tournages, sur la base du volontariat. Tous sont des professionnels dans leurs domaines ce qui ajoute un véritable plus au court-métrage de base. J’avais au départ réalisé un premier montage de 25 minutes sans générique. Cela permet aux autres d’anticiper mes attentes et intentions. Ensuite est arrivé un monteur plus expérimenté et de bon conseil, qui a remanié le montage. Nous avons supprimé environ cinq minutes, ce qui a eu pour effet de dynamiser le film. L’état d’esprit lors de cette phase essentielle n’était pas de faire un film où c’est le réalisateur qui dicte et fait selon son bon vouloir sans prendre l’avis des autres, mais bien de trouver les meilleurs solutions efficaces pour en faire une oeuvre qui marche. La discussion, les légers compromis et la réinvention de ce que l’on a imaginé à la base ont été essentiels sur ce film.


QUELLES SONT VOS INSPIRATIONS ?

Elle sont assez nombreuses : Star Wars, Indiana Jones, Jurassique Park, le jeu de rôle Warhammer, Solomon Kane, Van Helsing, l’inquisition espagnole et la Révolution Française.


LA RELIGION EST TRÈS PRÉSENTE DANS LE FILM. POURQUOI ?

Si l’on regarde bien l’univers du film, on se rend compte que les gens qui y vivent n’ont pas beaucoup de choses auxquelles se raccrocher. La religion est donc un ciment social, spirituel et une réponse aux croyances de lendemains meilleurs. La religion est aussi un symbole de pureté, de dépassement de l’être humain et une aspiration morale. Les messages qui sont prônés par les religions en général ont une certaine noblesse, et ont même une vocation très positive dans l’amélioration des personnes. Mais, ces religions étant représentées et dictées, en partie, par les hommes, elles ne sont pas infaillibles et peuvent être perverties, utilisées, détournées ou vidées de leur sens par ces derniers. Le but de ce film n’est donc pas de remettre en cause la religion mais bien de souligner que même leurs plus illustres représentants, bons ou mauvais ne sont que des êtres humains, qui à tout moment peuvent faiblir et succomber aux sirènes de leurs pulsions primaires.



QUEL MESSAGE VOULIEZ-VOUS FAIRE PASSER À TRAVERS CE FILM ?

Qu’il est possible de faire des films de ce genre. Que nous n’avons pas à rougir face aux géants des studios américains. Que le cinéma n’est pas qu’une industrie mais un art de l’imaginaire, du rêve, de l’apprentissage et de la réflexion. Que ce que m’a donné le cinéma, je veux le transmettre aux autres. Pour ce qui concerne l’histoire, montrer que les hommes ont leurs faiblesses, que certains devoirs sont impossibles à accomplir, inhumains. Mais aussi que l’homme peut avoir des instants de gloire, de dépassement, de bonté et de don de soi qui peuvent aller jusqu’au sacrifice. Enfin, que le poids de la transmission et de l’erreur des générations précédentes n’est pas quelque chose d’irréversible et qu’il faut ce battre pour changer les états de fait.


QUEL EST VOTRE PROCHAIN PROJET ?

Comme vous pouvez l’imaginer, j’en ai plein ! Je ne fais que démarrer et les idées foisonnent. Mais il y en a deux en particulier. Si ce film marche, qu’il plait et que nous trouvons assez de fonds, je voudrais développer comme Tolkien ou J.R.R Martin, un univers entier et précis, me permettant de traiter des sujets qui me tiennent à coeur. Enfin le deuxième projet est un long-métrage sur la Révolution Française et plus particulièrement sur un personnage mondialement connu : Maximilien de Robespierre. Beaucoup de choses qui se disent et que l’on apprend sur lui sont exagérées ou erronées. Je tenterai de rétablir une partie de la vérité à son sujet, afin de rééquilibrer le regard que l’on porte sur lui.

QUEL MESSAGE VOULIEZ-VOUS FAIRE PASSER À TRAVERS CE FILM ?

Qu’il est possible de faire des films de ce genre. Que nous n’avons pas à rougir face aux géants des studios américains. Que le cinéma n’est pas qu’une industrie mais un art de l’imaginaire, du rêve, de l’apprentissage et de la réflexion. Que ce que m’a donné le cinéma, je veux le transmettre aux autres. Pour ce qui concerne l’histoire, montrer que les hommes ont leurs faiblesses, que certains devoirs sont impossibles à accomplir, inhumains. Mais aussi que l’homme peut avoir des instants de gloire, de dépassement, de bonté et de don de soi qui peuvent aller jusqu’au sacrifice. Enfin, que le poids de la transmission et de l’erreur des générations précédentes n’est pas quelque chose d’irréversible et qu’il faut ce battre pour changer les états de fait.


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